Voici, sans doute, à travers cette grande fresque historique d'une rare précision, l'un des plus grands romans policiers jamais écrit. 1327, Guillaume de Baskerville, moine franciscain, ex-inquisiteur et représentant du Saint-Empire, accompagné de son jeune secrétaire Adso de Melk, se rend dans une abbaye située aux confins de la Provence et de la Ligurie. Ils doivent y rencontrer les émissaires des autres puissances continentales afin de mettre fin aux luttes de pouvoir affaiblissant l'Église. Arrivés à l'abbaye, ils souhaitent pouvoir en parcourir les nombreux manuscrits rares de la célèbre bibliothèque, la plus belle dit-on de la chrétienté. Mais l'abbé leur demande un service : découvrir comment est mort l'un de ses jeunes moines, enlumineur de grande renommée, que l'on a retrouvé défenestré aux pieds des murailles d'enceinte. Commence alors une incroyable enquête, pleine de rebondissements et de chausse-trappes, où l'on va de découvertes en découvertes, dans le monde médiéval et monacal où les superstitions, les croyances et l'ignorance ne rendent pas facile la tâche de l'enquêteur.
Homme de lettres aux multiples talents, Umberto Éco qui vient de s'éteindre le 19 février 2016 à Milan, était né en 1932 dans le Piémont en Italie. Si dans le monde académique,
ce philosophe érudit était surtout connu pour ses essais sur la sémiotique
et la scolastique, le grand public, lui, le connaissait avant tout grâce à
ses romans à succès.
Son premier roman, "Le Nom de la rose", publié en 1980, connait
un succès fulgurant et s’écoule à plus de 17 millions d’exemplaires de
par le monde et est traduit dans près de 26 langues. Ce roman policier
médiéval qui traite de réflexions philosophiques sur fond historique est
l’occasion pour Umberto Éco de présenter ses théories sur le langage et
ses recherches en sémiotique. Il reçoit pour ce premier ouvrage le prix
Strega en 1981 et le prix Médicis étranger en 1982. L’écrivain italien
confirme son ascension avec son deuxième roman, "Le Pendule de Foucault".
Comme journaliste, Éco a collaboré successivement à la radio et télévision italienne (jusqu'en 1959) et comme chroniqueur hebdomadaire à l'Expresso (à partir de 1965).
En parallèle de ses activités
littéraires et de recherche, Umberto Éco s’est également investi dans
plusieurs associations, dont l’Unesco et l’Académie américaine des arts
et des lettres. L'auteur italien ne comptait plus les récompenses et
distinctions reçues pour ses œuvres, qu’elles soient académiques ou
littéraires – officier de la Légion d’honneur, commandeur des Arts et
des Lettres, membre de l’Académie royale de Belgique, etc. –, et il
était titulaire de plus d’une quarantaine de doctorats honoris causa – une distinction honorifique décernée par une université ou une faculté à un érudit.
Durée : 22 heures et 4 minutes.
Texte lu par François D'AUBIGNY avec la participation de Michel RAIMBAULT.
Le livre audio se présente sous la forme de 83 plages