Comment
vit-on en France, aujourd' hui, quand on a un revenu inférieur au Smic
- voire pas de revenu du tout ? Pour le savoir, Florence Aubenas quitte
temporairement sa famille, ses amis et son emploi de grand reporter au Nouvel Observateur pour vivre pendant six mois dans la "France de tout en bas". Embauchée d'abord comme femme de ménage
dans une ville de province, cumulant les contrats précaires, elle
plonge dans un autre monde. Un monde où le travail est rare et les nuits
brèves, l'exploitation maximale et la solidarité active. Où les lieux
de rencontre sont le Pôle emploi et l'hypermarché local. Entre colère et résignation, chacun lutte pour sa survie.
Voici la 4ème de couverture du récit qu'a tiré Florence Aubenas de cette expérience :
"La crise. On ne parlait que de ça, mais sans savoir réellement qu’en
dire, ni comment en prendre la mesure. Tout donnait l’impression d’un
monde en train de s’écrouler. Et pourtant, autour de nous, les choses
semblaient toujours à leur place. J’ai décidé de partir dans une ville
française où je n’ai aucune attache, pour chercher anonymement du
travail… J’ai loué une chambre meublée.
Ce livre raconte ma quête, qui a duré presque six mois, de février à juillet 2009."
Journaliste française née en 1961, elle a travaillé pour Le Matin et Le Nouvel Économiste avant de rejoindre Libération, puis Le Nouvel Observateur
où elle est actuellement grand reporter. Elle couvre, en grande
professionnelle habituée aux zones à risque, des événements au Rwanda,
au Kosovo, en Afghanistan et en Irak et témoigne dans ses articles et
ses livres.
Enlevée le 5 juillet 2005 à Bagdad lors d'un reportage sur les réfugiés
de Falloujah. Partout, des comités de soutien s'organisent, des
pétitions sont lancées, des concerts de protestations sont organisés :
la France se mobilise pour réclamer la libération de celle que ses
collègues et ses amis décrivent comme une fille drôle et sympathique au
talent immense. Florence Aubenas est libérée après 157 jours de
captivité. A son retour en France, elle est accueillie par Jacques
Chirac et retrouve sa famille avant de répondre avec humour aux
questions des journalistes. En 2005, cette grande professionnelle sort
un ouvrage d'investigation, "La Méprise", consacré au procès d'Outreau.
Elle est l'une des premières journalistes à avoir fait part de ses
doutes concernant la culpabilité des accusés. Toujours portée par sa
conscience journalistique, elle s'intéresse aux questions sociales et à
la précarité, notamment dans son livre "Le quai de Ouistreham"
Durée : 6 h 25 min.
Texte intégral interprété par Fabienne LORIAUX.
Chacun
des 22 fichiers correspond au découpage du livre : avant-propos, les 20
chapitres puis l'épilogue. Chaque paragraphe dure entre un quart
d'heure et vingt minutes, mais l'avant-propos et l'épilogue sont
beaucoup plus brefs. En fin d'enregistrement, figure, en supplément, un
interview de l'auteur d'un peu moins d'une demi-heure.