"Et puis, comme des dizaines d'auteurs
avant moi, j'ai essayé d'écrire ma mère".
Cette phrase du roman indique
clairement le projet de l'auteure dans un livre qui est aussi, l'histoire d'une
famille joyeuse et dévastée.
Deux ans après son décès, Delphine de Vigan
raconte, bien au-delà de la vie de sa mère, l'histoire de la douleur de cette
femme, prénommée Lucile, une femme très belle mais extrêmement fragile,
maniaco-dépressive, traumatisée par un probable inceste et la mort par accident
ou par suicide de trois de ses frères. L'auteure interroge la mémoire familiale
pour "approcher la douleur de sa mère, en explorer les contours, les
replis secrets, l'ombre portée."
La romancière Delphine de Vigan est née le 1er mars 1966 à Boulogne Billancourt.
Après une formation au Centre d’Etudes Littéraires et Scientifiques Appliquées,
elle devient directrice d’études dans un institut de sondages. Sous le pseudonyme
"Lou Delvig", elle écrit son premier roman, d’inspiration autobiographique :
"Jours sans faim" (2001), qui raconte le combat d’une jeune femme contre
l’anorexie. Un recueil de nouvelles et un second roman suivront en 2005,
publiés sous vrai nom. En Août 2008, Delphine de Vigan se distingue avec "No
et moi" ; ce roman, qui aborde le thème de la tolérance, reçevra le
Prix des libraires, le Prix du Rotary et sera adapté au cinéma par Zabou
Breitman. Dans Les heures souterraines, publié l’année suivante et
nominé au Goncourt, elle dénonce le harcèlement moral dans le monde du travail.
En 2011 parait "Rien ne s’oppose à la nuit", qui sera lui aussi en lice
pour le Goncourt. Ce roman, qui raconte les souffrances de sa mère atteinte de
trouble bipolaire, est très largement salué par la critique et obtient le Prix
du roman Fnac, le Prix des lectrices de Elle, le Prix France Télévisions et le
Prix Renaudot des lycéens.
Durée : 9 heures.
Le roman est lu par Marianne ÉPIN.
Le
roman audio est présenté sous la forme de 62 fichiers de durées très
variables (de 2 min 25 le plus bref à 21 min 25 pour le plus long).